Le Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques, a procédé le 23 janvier 2013 au Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN, à la co-signature avec la Banque mondiale d’une convention de financement pour la mise en œuvre d’un projet dénommé « Réseau régional de l’Afrique subsaharienne francophone pour la gouvernance axée sur les résultats dans le secteur de l’Éducation ».
Financé par la Banque mondiale pour un montant d’environ un million de dollars US sur trois ans et à mettre en œuvre dans le cadre du plan d’actions 2013-2016 du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC), le projet a pour objectif général de renforcer la gouvernance axée sur les résultats dans le pilotage des systèmes éducatifs en Afrique subsaharienne francophone.
Il permettra notamment de renforcer les capacités des décideurs et des analystes des ministères de l’éducation des pays constituant le réseau (composante 1), avec un cofinancement de l’Agence française de développement (AFD) qui a permis de passer de 8 à 11 pays : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo. Le projet s’exécute dans le cadre des évaluations groupées du PASEC.
Le projet permettra également de renforcer les capacités des conseillers techniques du PASEC (composante 2). Il est prévu en outre, la dotation du PASEC et des équipes nationales en équipements, notamment en logiciels et en documentation (composante 3).
À la fin du projet, la CONFEMEN, à travers le PASEC, aura réussi à renforcer son rôle et sa place dans l’amélioration de la qualité de l’éducation qui est aujourd’hui un défi majeur pour les systèmes éducatifs des pays francophones d’Afrique subsaharienne.
En effet, au cours des deux dernières décennies, des progrès considérables ont été réalisés en matière d’accès à l’éducation. Cependant, l’amélioration de la qualité n’a pas suivi le rythme des progrès réalisés au niveau de l’accès.
Certes, des programmes d’amélioration de la qualité axés sur l’équité en matière d’éducation, le renforcement des systèmes d’évaluation de l’apprentissage et l’utilisation des résultats ont été conçus par les gouvernements avec l’appui des partenaires techniques et financiers ; mais ces programmes ne comportent pas suffisamment d’objectifs mesurables devant permettre d’assurer une adéquation entre la formulation et l’exécution des politiques et l’apprentissage scolaire.
De plus, le manque de professionnels suffisamment formés pour la recherche, notamment dans le domaine de l’évaluation des acquis scolaires, limite davantage la capacité des pays à générer suffisamment de résultats et à les utiliser dans les politiques éducatives ; d’où toute l’importance de ce projet de la Banque mondiale, exécuté par le PASEC et qui permettra un transfert de compétences en matière d’évaluation au profit des équipes des pays constituant le réseau.