Vers la tenue de la 57e session ministérielle
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Séminaire des correspondants nationaux : Renforcer la place et le rôle des CN

Le 3e séminaire des correspondantes et correspondants nationaux (CN) de la CONFEMEN s’est tenu du 23 au 26 février 2016 à Plaine-Magnien en république de Maurice après ceux organisés en Roumanie en 2005 et au Laos en 2009. Le séminaire de Maurice a enregistré la participation d’une trentaine de pays. Les objectifs de ce séminaire étaient d’échanger sur le rôle et la place des CN en vue de renforcer leur implication dans la mise en œuvre des missions de la CONFEMEN. Il s’agissait également de préparer la 57e session ministérielle qui se tiendra au Gabon du 25 au 29 avril 2016 sur le thème : « Vers la réussite pour tous : résoudre la crise de l’apprentissage dans les pays francophones en luttant efficacement contre l’échec et le décrochage scolaire ».

La cérémonie d’ouverture du séminaire a été présidée par Madame Leela Devi DOOKUN-LUCHOOMUN, ministre de l’Éducation et des Ressources humaines, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Maurice, en présence de Monsieur Laurent Garnier, Ambassadeur de France à Maurice, de Monsieur KI Boureima Jacques, Secrétaire général de la CONFEMEN et de Monsieur Mba Umba MABIALA, Directeur de l’Education et de la Jeunesse de l’OIF.

La Ministre en charge de l’Education de Maurice, a souligné que la CONFEMEN qui est la plus ancienne institution de la Francophonie, ayant été créée en 1960, joue un rôle prépondérant dans le monde éducatif. Elle a poursuivi en faisant remarquer que la CONFEMEN a démontré sa capacité de s’affirmer comme un porte-parole majeur et écouté. Pour la ministre, cette aura de l’institution est surtout dû au fait qu’elle a, au cours de ces années d’existence, choisi des secteurs d’interventions, des niches, de façon à éviter toute forme de duplication dans le travail entrepris par d’autres organisations multilatérales. En saluant la pertinence des points inscrits à l’ordre du jour du séminaire, Mme Leela Devi DOOKUN-LUCHOOMUN, a mis un accent particulier sur la préparation de la 57e session ministérielle. Le thème de la ministérielle de Gabon, dira-t-elle, en dit long sur la portée de cette rencontre future ; car cette thématique est directement reliée au 4e Objectif de développement durable qui se décline ainsi : « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie »

Le Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques, a également noté la pertinence du thème de la prochaine ministérielle qui est, selon lui, en parfaite adéquation avec la Déclaration d’Incheon qui place la question de la qualité de l’éducation parmi les défis prioritaires à relever par les pays et la communauté internationale. Il a rappelé les résultats de la première évaluation internationale, menée par le PASEC dans 10 pays d’Afrique subsaharienne francophone. Ces résultats, dira KI Boureima Jacques, nous invitent à redoubler d’efforts pour réaliser l’éducation inclusive et de qualité pour tous, en renforçant le partenariat et la collaboration. C’est pourquoi, il a tenu à inviter les correspondants nationaux, à rester mobilisés et à renforcer leurs actions afin de permettre à la CONFEMEN d’assumer et d’assurer pleinement ses missions d’appui à la réalisation de l’éducation inclusive et de qualité pour tous dans l’espace francophone.

Pour sa part, l’Ambassadeur de France à Maurice, S.E.M. Laurent GARNIER, a introduit son propos en citant le rapport de Jacques Attali remis au Président François Hollande en août 2014. Ce rapport fait apparaître que la Francophonie constitue le 6e espace géopolitique par sa population et qu’il pourrait devenir le 4e à l’horizon 2050. Pour l’Ambassadeur de France, l’une des nouveautés de l’analyse réside dans le fait que l’espace géolinguistique économique de la francophonie va au-delà des frontières institutionnelles de la francophonie et recouvre les cinq continents. Pour maintenir ce cap et renforcer l’espace francophone, Il a souligné la nécessité de faire évoluer les systèmes éducatifs afin d’assurer une solide éducation de base à tous, surtout pour certains pays francophones du Sud qui rencontrent des difficultés à assurer l’accès à l’éducation de leurs populations en situation d’explosion démographique. Pour M. GARNIER, les travaux de la CONFEMEN sont de la plus grande opportunité pour la Francophonie.

Tout comme le Secrétaire général de la CONFEMEN, le correspondant national du Cameroun, M. Simon-Pierre FOUDA, a adressé, au nom de l’ensemble des CN, ses sincères remerciements aux hôtes mauriciens pour l’accueil chaleureux ainsi que pour toutes les attentions apportées afin de rendre le séjour agréable. En se référant aux statuts de la CONFEMEN, M. Fouda a insisté sur l’importance du réseau des CN et la nécessité des rencontres pour le renforcement de leurs capacités afin de leur permettre de jouer efficacement leur rôle au sein de la CONFEMEN.

Au cours des travaux, les participants ont eu droit à un exposé du CN du Togo sur le rôle et le mandat des CN de la CONFEMEN selon les statuts et sur sa propre expérience. Deux autres témoignages ont été faits par la CN du Canada/Québec et la CN des Seychelles. Tous les trois intervenants ont insisté sur des éléments fondamentaux qui conditionnent l’efficacité des missions des CN, dont le positionnement institutionnel de celui-ci, l’accès facile au ministre et aux autres services du Ministère de l’Éducation et l’engagement personnel dans le fonctionnement de la CONFEMEN. Le renforcement de la place et du rôle des CN est un gage à la réussite des missions de la CONFEMEN.