Le PASEC a procédé, le 1er décembre 2016, à Abidjan, à la restitution des résultats nationaux de l’évaluation PASEC2014 au cabinet du ministre de l’Éducation nationale. Le rapport national a ensuite été présenté, le 2 décembre, aux partenaires techniques et financiers.
Présidée par le directeur adjoint du cabinet de la ministre de l’Éducation nationale, M. Raoul KONE, la première rencontre a vu la participation des membres du cabinet ministériel et des directeurs et chefs de services du ministère. Le Directeur adjoint du cabinet a salué la qualité du travail réalisé et a rappelé, au nom de la ministre de l’Éducation nationale, l’importance accordée par son département aux résultats de l’évaluation PASEC2014.
Au cours de ces deux jours d’échange sur le rapport national PASEC2014, les participants ont mis l’accent dans leurs interventions, sur les faibles performances constatées, les disparités intra nationales, la question de la résilience des élèves d’origine socioéconomique défavorisée, la préscolarisation et la nécessité d’un élargissement de la diffusion des résultats de l’évaluation. Les questions du redoublement et de l’opérationnalisation des pistes de réflexion et d’action de l’évaluation ont également fait l’objet d’attention particulière.
En côte d’Ivoire, ce sont près de 170 écoles et plus de 3700 élèves qui ont été enquêtés. L’étude du système éducatif ivoirien révèle que 82,7% des élèves sont en dessous du seuil «suffisant» en langue et 66,2% en dessous du seuil «suffisant» en mathématiques en début de cycle. En fin de cycle, ils sont 52% et 73,1% des élèves qui sont en dessous du seuil «suffisant» respectivement en lecture et en mathématiques. Il ressort de cette enquête que la grande majorité des élèves ne disposent pas des compétences attendues au primaire.
Au nombre des constats faits, on peut noter qu’en mathématiques, les proportions d’élèves qui se situent au-dessus du seuil « suffisant » de compétence sont plus élevées en début qu’en fin de scolarité. Une inversion de la tendance entre le début et la fin de scolarité est aussi observée en lecture en ce sens que les élèves sont proportionnellement plus nombreux en fin qu’en début de scolarité primaire à se hisser au-dessus du seuil « suffisant » de compétence. Cette situation est moins alarmante dans la région d’Abidjan que dans le reste du pays.
Un autre constat important est que les enseignants les plus qualifiés sont concentrés en fin de scolarité au détriment du début de scolarité. Pourtant les apprentissages à acquérir dès les premières années du primaire sont essentiels à la réussite scolaire et nécessitent la même mobilisation de personnel enseignant qualifié.
Le coordonnateur et les conseillers techniques du PASEC ont noté un réel engagement des autorités à prendre en considération les pistes de réflexion et d’action et à apporter des mesures correctives appropriées aux faiblesses du système éducatif ivoirien qui ressortent du rapport national PASEC2014 de Côte d’Ivoire.
Article presse nationale : http://news.abidjan.net/h/605525.html