La ministre de l’Éducation et des Ressources humaines, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Maurice, a saisi l’occasion de la cérémonie d’ouverture du séminaire des correspondants nationaux de la CONFEMEN intervenue le 23 février, pour faire part des réformes éducatives que le gouvernement mauricien est en train de mettre en place, dans le contexte des nouveaux objectifs du développement durable. Ces réformes sont systémiques et s’étendent du pré-primaire à l’enseignement supérieur en passant par l’éducation technique et la formation professionnelle.
Cette nouvelle politique éducative doit conduire à un développement holistique de l’apprenant de façon à ce qu’il devienne un vrai citoyen du monde. Pour Mme Leela Devi DOOKUN-LUCHOOMUN, l’objectif recherché est de permettre aux apprenants d’acquérir les aptitudes et les compétences essentielles en ce 21e siècle afin de les préparer pour le marché du travail. « De ce fait, ils sont appelés à une certaine polyvalence pour faire face aux défis émergents et s’adapter à ce monde en constante mutation » a-t-elle fait remarqué.
A Maurice, le gouvernement a déjà identifié de nouveaux pôles de développement qui sont appelés à devenir les piliers de la croissance et du développement économique du pays. La ministre a cité à titre d’exemple, l’économie océanique, les énergies renouvelables, les Tics ou encore la biotechnologie, qui font partie des nouveaux secteurs demandeurs de capital humain et de capital intellectuel possédant le « know how » requis pour « l’ajout d’une plus-value ».
Pour la ministre, la mise en œuvre de cette politique passe par un encouragement aux étudiants pour qu’ils puissent arriver au terme de leur scolarité secondaire après l’acquisition des connaissances de base solides à travers neuf années de l’éducation de base continue. « Nous avons donc travaillé sur une refonte des programmes d’étude et sur la formation des maîtres et des chefs d’établissement. Les Tics ont déjà fait leur entrée à l’école et une transformation majeure demeure de rigueur au niveau de la pédagogie afin que les différents rythmes d’apprentissage soient pris en compte » a-t-elle souligné avant d’ajouter qu’une avancée significative dans le domaine numérique, cette année, a été la mise en ligne des manuels scolaires destinés aux enfants du cycle primaire.
La ministre de Education de Maurice a reconnu que des reformes similaires ont eu lieu dans plusieurs pays membres de la CONFEMEM. C’est pourquoi, elle juge important qu’il y ait un partage d’expérience entre les pays, un partage de bonnes pratiques et des approches innovantes. « Croyez-le que mon Ministère est toujours disposé à le faire parce que nous croyons fermement qu’on apprend autant des autres quand on partage. Dans ce contexte, je sais que la petite enfance est un de ces créneaux choisi par la CONFEMEN comme axe d’action prioritaire. Faut-il rappeler que Maurice est responsable du pôle de qualité inter-pays de la petite enfance de l’ADEA ? Nous pensons que cela pourrait servir comme un atout pour nos pays membres engagés à améliorer leurs systèmes éducatifs respectifs » a-t-elle dit pour conclure.