Une étude internationale portant sur les réformes curriculaires par l’approche par compétences (APC) en Afrique a été lancée en janvier 2008 par un consortium rassemblant l’Agence française de développement (AFD), le ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE), la Banque africaine de développement (BAfD), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et le Centre international d’études pédagogiques (CIEP), lequel s’appuie sur un comité scientifique international pour le suivi scientifique de l’étude.
L’étude conduite dans cinq pays, le Cameroun, le Gabon, le Mali, le Sénégal et la Tunisie, avait trois objectifs :
* proposer un état des lieux des processus de réformes curriculaires en éducation de base dans des pays africains en identifiant les problèmes rencontrés, les résultats positifs et les bonnes pratiques par rapport aux contextes nationaux et internationaux ;
* aider les responsables des systèmes éducatifs à prendre les mesures les plus pertinentes pour engager et accompagner les réformes et proposer des solutions permettant d’assurer l’application efficace des curricula dans les salles de classe ;
* aider les bailleurs de fonds à mieux comprendre les effets de leur appui et à mieux cibler les projets de réforme en termes de coûts et d’efficacité à tous les niveaux des systèmes éducatifs.
Le séminaire international « Politiques publiques en éducation : l’exemple des réformes curriculaires » propose une restitution des résultats de cette étude et une réflexion partagée autour du choix, de la mise en œuvre et de l’impact des réformes curriculaires dans les contextes africains.
Conduire une réforme curriculaire, quelle qu’elle soit, et d’autant plus si elle relève de l’approche par compétences, implique d’avoir une conception systémique de l’éducation, d’envisager le changement sur le long terme en programmant son évaluation, de former les acteurs, notamment les enseignants et d’associer la société civile à ce qui relève de décisions essentielles quant au sens donné à l’école et au statut des savoirs.
Comment conduire de telles réformes, dans des situations de contraintes extrêmes : une pression démographique, sociale et économique urgente et massive, des enseignants insuffisamment formés, une institution à faire évoluer ? Comment mobiliser les acteurs des systèmes éducatifs ? Comment évaluer si ces réformes curriculaires contribuent à l’amélioration de la qualité de l’éducation ?
Ce séminaire est l’occasion de réfléchir, collectivement, aux enjeux des réformes curriculaires en termes de contraintes et d’impact sur les systèmes éducatifs ; à l’évolution des systèmes éducatifs dont elles témoignent ; à la question du sens donné aux politiques publiques en éducation, et aux difficultés liées à l’évaluation de leurs résultats. Il doit déboucher, à terme, sur des recommandations et des accompagnements en termes de politiques publiques.
Le séminaire final consacré aux « Politiques publiques en éducation : le cas des réformes curriculaires » réunit pendant 3 jours des universitaires, des représentants de ministères de l’éducation du monde entier et de bailleurs pour :
* une présentation de l’étude sur les réformes curriculaires par l’APC en Afrique et du rapport final
* des conférences, tables rondes et ateliers autour des conditions d’efficacité de la mise en œuvre d’une réforme curriculaire et de son impact sur la qualité de l’éducation.