Le PASEC a organisé à en mars 2012 à Beyrouth, l’atelier de restitution de l’évaluation diagnostique du système éducatif du Liban. Les enquêtes ont été réalisées sur l’année scolaire 2008/2009.
L’évaluation diagnostique conduite au Liban a montré un niveau moyen relativement élevé en ce qui concerne les acquisitions scolaires des élèves. Les analyses ont aussi révélés d’importantes disparités entre les performances des élèves, et ceci en début comme en fin de cycle.Au Liban, les filles performent mieux que les garçons, et ceci de manière significative. Ce phénomène est confirmé par le rapport de l’Éducation pour tous du Liban qui indique des résultats plus faibles chez les garçons, ainsi qu’une plus grande proportion de garçons quittant l’école de façon précoce pour rentrer sur le marché du travail dans les familles les plus défavorisées. Le taux d’achèvement du cycle s’élève à 86,2% au niveau national, mais il est plus élevé chez les filles (91,1%) que chez les garçons (81,6%).
Que ce soit en 2e ou en 5e année, les résultats scolaires des élèves sont positivement corrélés avec les niveaux socioéconomiques des ménages auxquels ils appartiennent. Les scores pour chaque matière sont en effet les plus bas au sein des élèves dont les ménages sont classés les plus défavorisés par l’indicateur socioéconomique.
Le tableau ci-dessous indique que les élèves issus des classes sociales les plus défavorisées obtiennent toutefois de meilleurs résultats lorsqu’ils se trouvent dans des écoles privées payantes, comparativement à ceux qui se trouvent dans des écoles publiques ou privées subventionnées.
Les analyses montrent aussi que le statut (public, privé) de l’école contribue nettement plus que le niveau socioéconomique des élèves à marquer les différences dans les acquisitions scolaires. Ainsi, l’effet du milieu socioéconomique de l’élève est moins important que l’effet du statut de l’école sur les résultats scolaires.
Seulement 20% des élèves des couches sociales les plus défavorisées vont dans des écoles payantes. Cette proportion s’élève respectivement à 40% pour les élèves de classe moyenne et 80% pour les élèves de milieu favorisé. Le coût de la scolarité est très élevé pour les familles et semble reproduire les inégalités sociales puisque ce sont les élèves les plus favorisés qui ont accès aux écoles privées et donc à un meilleur enseignement.
En plus des différences entre écoles, les résultats des analyses multi variées ont mis en exergue des facteurs dont l’exploration approfondie de la relation avec les performances scolaires peuvent être des pistes de recherche intéressantes afin d’améliorer la politique éducative au Liban. Il s’agit de :
Les données nationales de l’évaluation diagnostique du système éducatif de la Côte d’Ivoire sont disponibles sur demande à partir du lien ci-après : lien vers les données