L’OIF, en partenariat avec la CONFEMEN, a organisé du 28 au 31 janvier 2014 à Ouagadougou, un séminaire international sur la régulation par l’État de la qualité et de l’équité de l’éducation. Ce séminaire a regroupé des participants venus des pays impliqués dans le projet (Vietnam, Maroc, Burkina Faso, RD Congo, Maurice, Roumanie), des experts internationaux, des universitaires et du représentant de Wallonie-Bruxelles international.
L’objectif du séminaire était de mutualiser les bonnes pratiques existantes en matière de régulation de la qualité et de l’équité de l’éducation et de les formaliser en un engagement des ministères de l’éducation.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation du Burkina Faso, M. Emmanuel Goabga, en présence du Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques, du Directeur de l’Éducation et de la Jeunesse de l’OIF, Ma-Umba Mabiala.
Pour le Directeur de l’Éducation et de la Jeunesse de l’OIF, le projet sur la régulation de la qualité et de l’équité de l’éducation vise à consolider la fonction régulatrice des États et de leurs capacités à intervenir dans le secteur de l’éducation, aussi bien au public qu’au privé.
Pour le Secrétaire général de la CONFEMEN, le thème de régulation de la qualité et de l’équité de l’éducation est d’actualité et porteur d’enjeux surtout dans le cadre de l’agenda post 2015 ; car il répond au souci de justice sociale et de réussite pour tous.
Justifiant la responsabilité de tous les acteurs et particulièrement celle de l’État en tant que Pouvoir public et son rôle régalien dans la fourniture des services publics, le Secrétaire général de la CONFEMEN a noté que l’Éducation, surtout de qualité, ne peut pas et ne doit pas être considérée comme un bien marchand dont l’accès sera tributaire des capacités financières. Elle est, dira-t-il, « un bien commun public et fait partir du patrimoine de l’humanité qui se transmet de génération en génération à la charge de la collectivité jusqu’à la fin de l’obligation scolaire ».
le Séminaire de Ouagadougou qui permettra de renforcer le plaidoyer politique pour une consolidation du rôle régulateur des États dans le secteur de l’éducation, fait suite au colloque international tenu en mai 2011, à Rabat, au séminaire international organisé à Paris, en mai 2012 et aux séminaires nationaux de diagnostic tenus entre 2012 et 2013.
La 56e Conférence ministérielle de la CONFEMEN qui se tiendra en juillet 2014 à Abidjan, servira de tribune pour faire passer un message fort en faveur de la régulation de la qualité et de l’équité de l’éducation. C’est pourquoi, le Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation du Burkina Faso a invité les participants à s’approprier tous les outils répertoriés et à proposer les meilleures pistes pour une régulation effective et consensuelle des systèmes éducatifs.