Communiqué de presse d’ouverture des Assises sur les réformes curriculaires
7 juillet 2010
Communiqué de presse de clôture des Assises sur les réformes curriculaires
11 juillet 2010

Les pays membres de la CONFEMEN planchent sur les réformes curriculaires

Les acteurs de l’éducation des pays membres de la Conférence des ministres de l’éducation des pays ayant le français en partage (CONFEMEN) se réunissent du 5 au 9 juillet à Brazzaville, dans le cadre des réformes curriculaires. Les travaux de cette rencontre ont été élargis à des pays d’autres aires linguistiques.

Ces assises ouvertes par le ministre congolais d’Etat, coordonnateur du pôle socio culturel, ministre du travail et de la sécurité sociale, Florent Tsiba, ont été confiées au Congo lors de la réunion du bureau des ministres de l’éducation des pays ayant le français en partage, tenue en 2009 à Paris.

A Brazzaville, les ressortissants de 48 pays francophones et africains vont débattre d’une thématique devant contribuer au redressement qualitatif et quantitatif du système éducatif, notamment dans les pays en développement. Cette problématique de réforme des curricula s’inscrit dans le contexte global de la refondation des systèmes éducatifs.

Le ministre congolais de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Rosalie Kama Niamayoua, a indiqué que dans de nombreux pays du sud, les faiblesses des acquis d’apprentissage résultaient de divers facteurs parmi lesquels le mauvais état des écoles, la faible qualification de certains enseignants, l’écart entre le curriculum officiel, celui implanté par le maître dans la classe et celui réalisé effectivement par l’élève.

« Tout ceci nous permet de dire que le curriculum est au cœur des politiques éducatives. L’école doit être crédible et acceptée par tous : les élèves, les parents et les enseignants. Il nous faut résolument refonder l’école de base. La réforme de l’école de base, c’est aussi des curricula, de la formation des personnels, des matériels didactiques adaptés aux finalités de l’école. Conduire une réforme curriculaire fait appel à une conception systémique de l’éducation, d’envisager le changement sur le long terme, de former les acteurs de l’école », a-t-elle déclaré.

La secrétaire générale de la CONFEMEN, Hima Adiza, a fait savoir que la réforme de curricula entreprise dans bon nombre de pays au lendemain du forum mondial sur l’éducation pour tous, intervenait dans un contexte économique difficile.

« Bien plus que l’objectif d’information mutuelle sur des expériences diverses, les assises qui nous réunissent aujourd’hui doivent répondre à des interrogations, à des équations et des problématiques qui se posent à nous, car il est avéré que dans la plupart des cas, la complexité des défis est nettement au dessus des moyens, des compétences et des ressources de nos pays individuellement considérés », a dit Mme Adiza.

Pour faire face aux défis qui se posent au niveau de l’éducation de base, la CONFEMEN a demandé à ses pays membres de refonder l’école de base, notamment en définissant des profils de compétence et de sortie des élèves. La vision de cette Institution est fondée sur la nécessité d’améliorer la qualité et la pertinence des apprentissages, d’adapter les contenus éducatifs aux exigences et aux besoins de la société, de favoriser l’inter relation entre les programmes disciplinaires et de rendre les apprentissages plus signifiants.

Parmi les enjeux qui se posent à travers les réformes curriculaires figurent les modalités institutionnelles et techniques des réformes curriculaires ; la qualité de production des outils didactiques et de leur gestion ; la mise en cohérence des processus de formation initiale et continue avec la production des manuels et référentiels, ainsi que les approches pédagogiques et les méthodes et techniques d’enseignement-apprentissage.

Le premier vice-président de la CONFEMEN, ministre sénégalais de l’enseignement préscolaire, de l’élémentaire, du moyen secondaire et des langues nationales, Kalidou Diallo a signifié que les résultats de ces assises permettront d’élaborer un projet de cadre d’action, qui sera soumis aux ministres pour adoption lors de la 54ème session ministérielle prévue du 15 au 20 novembre 2010 à Dakar (Sénégal).

De son côté, la directrice du bureau régional pour l’éducation en Afrique, Ann Thérèse N’Dong Jatta a informé que dans son rapport mondial 2010, l’UNESCO a annoncé que 56 millions d’enfants n’auront pas accès à l’éducation d’ici 2015.

Les assises de Brazzaville permettront aux membres de la communauté éducative mondiale d’élaborer des stratégies en vue de corriger les insuffisances et de s’assurer de la pérennisation des acquis.

Ouvrant les travaux, le ministre congolais d’Etat, Florent Tsiba a présenté les actions entreprises par la République du Congo dans le cadre de la réforme de l’éducation. Selon lui, l’éducation est l’une des priorités du Gouvernement congolais qui s’emploie à l’amélioration de l’offre de l’éducation sur le plan qualitatif et quantitatif.