Un atelier de restitution des résultats de l’évaluation PASEC (Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN-Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la francophonie) 2014 a été organisé ce lundi à l’intention des cadres du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La ministre de tutelle, Mme Janvière Ndirahisha qui a procédé au lancement des travaux a souligné que ce travail a été orienté sur deux axes, à savoir la méthodologie et les résultats de l’évaluation. Les compétences des écoliers ont été déterminées compte tenu des comparaisons internationales au primaire et des comparaisons dans le pays.

Selon la ministre Ndirahisha, l’évaluation PASEC2014 a été une évaluation groupée et internationale qui a concerné 10 pays d’Afrique subsaharienne francophone dont le Burundi. Le rapport international a comme titre « Performance des systèmes éducatifs en Afrique subsaharienne francophone : compétences et facteurs de réussite au primaire ». Elle a souligné que les parties prenantes à l’évaluation ont été surprises de constater que le système éducatif burundais s’est révélé le plus efficace et que le niveau de maîtrise des compétences de base en mathématiques, lecture et écriture était le meilleur chez les écoliers burundais. Elle a indiqué que l’apprentissage en langue maternelle semble être le facteur le plus déterminant.

La ministre en charge de l’Éducation a promis que les recommandations issues de cet atelier seront considérées dans la réécriture des politiques éducatives dans la perspective du plan d’action 2015-2030. Cela est d’autant plus important que le contexte dans lequel se trouve le Burundi fait qu’on ait besoin d’éclairage sur les compétences acquises et sur les facteurs de réussite des élèves. En effet, les premiers lauréats du premier cycle fondamental vont entamer le cycle post fondamental et d’aucun se demande si la réforme va apporter une amélioration des résultats des apprentissages, l’acquisition et la maîtrise durables des compétences de base. Une autre restitution des résultats d’évaluation est en effet prévue en 2019, a-t-elle souligné.

D’après cette enquête, les élèves burundais réalisent de meilleures compétences lorsqu’ils disposent de plus de ressources pédagogiques dans la classe ou dans l’école. Le niveau national moyen de ces indices est proche de la moyenne internationale observée dans l’enquête PASEC 2014. Le PASEC donne des pistes de recommandations et d’action. Il faut organiser l’enseignement en sorte que l’élève maîtrise les compétences clés dans les disciplines fondamentales, notamment en lecture et en mathématiques. Il propose en outre de repenser la politique de redoublement /promotion automatique en assurant aux élèves en difficultés, un suivi opérationnel et personnalisé qui leur permet de rattraper leur retard scolaire. Il propose également d’accentuer les actions en vue de renforcer la parité éducative entre les régions et les groupes d’élèves et de promouvoir l’utilisation des données sur les apprentissages dans le suivi des politiques éducatives pour assurer un meilleur pilotage du système éducatif.

Source : Agence Burundaise de Presse