Atelier international de formation du PASEC, du 5 au 9 décembre 2011
1 décembre 2011
Les évaluations PASEC
12 mars 2012

Atelier international de formation des équipes nationales PASEC

Les participants se sont familiarisés au traitement et à l’analyse des données

La CONFEMEN a organisé du 5 au 9 décembre 2011 à Saly, au Sénégal, avec l’appui  de l’OIF, un atelier international de formation au profit des membres des équipes nationales PASEC des pays dont le système éducatif est en cours d’évaluation. Cet atelier répondait à un objectif du PASEC qui consiste au renforcement des capacités des membres des équipes nationales en matière d’évaluation.

L’atelier a regroupé les  membres des équipes nationales PASEC des pays en évaluation (Cambodge, République Populaire Lao, Vietnam, Mali, Tchad et Togo) et ceux du Sénégal. Trois thématiques ont été développées par les Conseillers techniques du PASEC à savoir le traitement des données,  l’analyse des données niveau I qui porte sur la statistique exploratoire et l’inférence statistique et l’analyse des données niveau II qui a porté sur la modélisation économétrique.

Dans son intervention à la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire Général de la CONFEMEN a remercié chaleureusement les autorités sénégalaises qui ne ménagent aucun effort pour accompagner le Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN, en plus du siège que le pays abrite depuis des décennies tout en exprimé le vœu que les travaux se déroulent dans un esprit constructif et fructueux et qu’ils aboutissent à des résultats conformes aux attentes de la CONFEMEN et de ses États et gouvernements membres.

Quant au représentant de de l’Ambassadeur de France, Eric COIGNARD, il a félicité l’action de la CONFEMEN qui se concentre sur la promotion de l’éducation pour tous dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, qui mobilise et diversifie les ressources en faveur du secteur de l’éducation tant au plan national qu’international afin d’assurer une coordination plus efficace des aides allouées au secteur éducatif, en appuyant pour cela les autorités nationales à concevoir des stratégies de diversification des ressources aux plans local et national.

Pour sa part, le Directeur du Bureau régional de l’Afrique de l’Ouest de l’OIF, Tharcisse URAYENEZA a justifié sa présence par la nécessité de solidifier le partenariat naturel qui existe si longtemps entre l’OIF et la CONFEMEN, mais également, pour mettre en exergue l’attachement de l’OIF à la qualité de l’éducation. En lien avec une capacité endogène et permanente d’évaluation, Tharcisse URAYENEZA a fait un point assez exhaustif sur le projet des Dispositifs nationaux d’évaluation.

Le Ministre de l’Enseignement élémentaire, du Moyen-Secondaire et des Langues nationales  du Sénégal et Président en exercice de la CONFEMEN qui présidait la cérémonie d’ouverture a exprimé au Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN, toute sa gratitude pour le choix du Sénégal, pour abriter cette importance session de formation à dimension internationale. Kalidou DIALLO a formulé le vœu que les acquis de la formation puissent contribuer à améliorer les systèmes d’évaluation et partant l’atteinte d’une éducation de qualité.

Les travaux ont commencé par une initiation au logiciel STATA afin de permettre aux participants de se familiariser avec l’outil qu’ils utiliseront tout au long de l’atelier, outil principal d’analyse du PASEC.

En lien avec les deux phases de collecte de données dans le processus d’évaluation, les participants à la session sur le traitement des données ont été formés au transfert des bases de données, au traitement des incohérences dans les bases de données élève, enseignant et directeur et au traitement des données manquantes dans les bases de données maître et directeur. Cette formation a également consisté à fournir les aspects théoriques impliquant les différentes méthodes d’imputation et leurs conséquences sur la distribution empirique des variables.

La session de formation sur l’Analyse niveau I a abordé les aspects relatifs à l’analyse descriptive des données d’évaluation de systèmes éducatifs. Cette session a concerné sept membres des équipes nationales provenant de sept pays PASEC. Durant cette session, les participants ont été formés sur des points tels que le choix des variables d’intérêt, l’analyse et la construction du score, la production d’informations sur les distributions uni-variée et bi-variée, l’inférence statistique et la statistique décisionnelle.

Tout au long de la formation, des exercices pratiques ont été faits pour permettre aux participants une bonne appropriation des méthodes d’analyse descriptive de données d’évaluation. Le processus de formation appliqué a été interactif pour permettre une implication de l’ensemble des participants. Il a été ainsi demandé aux participants, après les exercices pratiques, de procéder régulièrement à des présentations suivies de discussions.

Au niveau de la session sur l’analyse des données niveau II, il convient d’abord de noter qu’un des objectifs importants des évaluations PASEC est la détermination des facteurs qui concourent à l’amélioration de la qualité des apprentissages. Ceci passe par la mise en relation des variables mesurant les résultats des apprentissages des élèves avec des variables de contexte mesurant au niveau des élèves, des maîtres et des directeurs. Ce schéma d’analyse a été mis en relief par les développements théoriques sur le modèle linéaire simple, le modèle linéaire multi-varié et la modélisation linéaire sur des données hiérarchiques. Au cours de cette formation, l’accent a été mis sur le type de données utilisées. Il s’agit ici des coupes transversales dont l’analyse se distingue fondamentalement de l’analyse des séries temporelles ou des données de panel. Les Conseillers Techniques ont aussi attiré l’attention sur les hypothèses fondamentales des modèles développés et ont montré comment en pratique on peut procéder à la violation de ces hypothèses. Les participants ont été sensibilisés aux limites des différentes méthodes, notamment à l’interprétation des coefficients issus d’une régression ne définissant pas a priori un schéma causal. A cet effet, une présentation a été donnée sur le lien entre la régression et la causalité et les conditions (ordinairement irréalisées dans le cas des données du PASEC) et hypothèses sous lesquelles on pourrait donner un sens causal aux coefficients estimés.

Les différentes sessions ont été suivies avec intérêt et assiduité. Ce bon environnement de travail a été salué par le Coordonnateur par intérim du PASEC, Oswald KOUSSIHOUEDE, représentant le secrétaire général de la CONFEMEN à la cérémonie de clôture. Il a félicité les participants pour les résultats auxquels ils sont parvenus et souhaiter que ces résultats soient capitalisés dans leurs actions quotidiennes en faveur du développement des systèmes éducatifs des pays membres. Il a aussi et surtout assuré que la CONFEMEN ne ménagera aucun effort pour les y accompagner tout en souhaitant que les pays puissent récolter très prochainement les fruits de cette formation sur le terrain.