Le Secrétaire général de la CONFEMEN, Monsieur KI Boureima Jacques, et la Directrice de l’Agence Française de Développement (AFD) au Sénégal, Madame Laurence HART, ont signé, le 28 décembre 2017, en présence de Son Excellence Monsieur Christophe BIGOT, Ambassadeur de France au Sénégal, une convention de financement d’un montant de 2 millions d’euros, soit plus de 1,3 milliard de francs CFA, pour appuyer le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième évaluation internationale des systèmes éducatifs, dénommée « PASEC 2019 ».
Cette enquête standardisée porte sur l’évaluation des compétences des élèves de 2e et 6e années du primaire et sur celle de leurs enseignants afin d’identifier les caractéristiques des performances des systèmes éducatifs de quinze (15) pays francophones d’Afrique subsaharienne : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Madagascar, Mali, Niger, RD Congo, Sénégal, Tchad et Togo. L’enquête permettra également d’identifier les déterminants d’une éducation de base de qualité.
Cet appui, qui est une subvention non remboursable, servira à réaliser le plan d’action 2017-2021 du PASEC, notamment les activités de terrain dans les 15 pays bénéficiaires sous forme de fonds délégués.
De façon spécifique, le projet qui fait l’objet de financement de plusieurs partenaires (AFD, pays bénéficiaires, CONFEMEN, DDC Suisse) vise à renforcer la production et l’analyse de données comparables sur les compétences des élèves du primaire en lien avec leurs contextes d’apprentissage dans les quinze pays participants ; renforcer les capacités des pays dans l’évaluation des compétences des élèves et la production d’analyse sur les déterminants des performances de leurs systèmes éducatifs ; améliorer l’efficacité, la qualité et la légitimité scientifique du PASEC.
Ce financement est le troisième appui de l’AFD au PASEC depuis 2009. Le premier concours de 1,3 million d’euros, achevé en 2012, avait pour principal objet la conduite d’évaluations nationales et la révision des outils d’évaluation du PASEC. Le second appui d’un montant de 4 millions d’euros octroyé en 2013 a permis d’accompagner le Programme dans la réalisation de la première évaluation internationale comparée PASEC2014 portant sur dix (10) pays d’Afrique subsaharienne francophone et adoptant les standards internationaux des évaluations des acquis des élèves. Le programme a également pris en charge un volet important de renforcement des capacités des équipes nationales.
En remerciant l’AFD pour son appui au PASEC, le Secrétaire général de la CONFEMEN a indiqué que les résultats de la première évaluation internationale ont montré qu’en dépit des efforts consentis par les pays et la communauté internationale, et malgré les progrès enregistrés dans le domaine de l’accès, de nombreux défis restent à relever au niveau de la qualité, de l’équité et de la disponibilité des ressources pédagogiques. « Cela prouve qu’il y a une nécessité voire un impératif à développer et à renforcer la culture de l’évaluation des acquis scolaires qui faciliterait une évaluation régulière du système éducatif dans les pays francophones du sud si l’on veut promouvoir une éducation inclusive et de qualité pour tous d’ici 2030. » a ajouté M. Ki Boureima Jacques.
L’ambassadeur de France au Sénégal, a insisté quant à lui, sur la place accordé par son pays à la Francophonie et au développement de l’Éducation dans les pays partenaires. «Nous avons à cœur de mettre en avant la promotion de l’Éducation. Au-delà de l’approche quantitative, nous misons également beaucoup sur l’approche qualitative dans le fonctionnement du système éducatif», a fait remarquer SEM. Christophe Bigot.
Pour sa part, la directrice de l’AFD a réitéré la disponibilité de sa structure à « poursuivre son engagement pour l’amélioration de la qualité des enseignements» en mettant l’accent sur l’accompagner de la jeunesse africaine, afin qu’elle puisse s’insérer efficacement dans la vie socio-économique.