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56e Session ministérielle de la CONFEMEN : pari gagné au bord de la lagune ébrié

La 56e Session ministérielle de la CONFEMEN s’est tenue à Abidjan du 8 au 12 juillet 2014 sur le thème : « Éducation inclusive et de qualité pour tous : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015 ». Elle a réuni 26 pays et une dizaine d’institutions partenaires, avec la présence effective de 16 ministres.

Quatre rencontres statutaires ont eu lieu au cours de cette ministérielle. Les réunions de la Commission administrative et financière (CAF) et des Correspondants nationaux se sont déroulées respectivement le 8 juillet et le 9 juillet. La réunion du Bureau a précédé, le 10 juillet, la Conférence ministérielle qui s’est tenue les 11 et 12 juillet.

La cérémonie d’ouverture a eu lieu le 10 juillet sous la présidence de M. Amed Bagayogo, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, représentant le Premier ministre de Côte d’Ivoire. Elle a réuni, au palais de congrès de l’hôtel ivoire, plus de 2 000 invités.

Dans son discours d’ouverture de la session ministérielle, le Ministre d’État a noté que dans la gouvernance instituée sous la houlette du Président Alassane Ouattara, l’éducation tient une place centrale et doit permettre de bâtir un monde meilleur dans lequel les enfants feront face aux défis de la vie avec talent.

L’avenir de notre monde dépendant des choix que nous faisons aujourd’hui, « notre société, dira le ministre d’État, doit appréhender et gérer, avec profondeur et exactitude, les questions de liberté, de dialogue des cultures, de diversité participative et c’est la mission régalienne de l’école d’en être le levier et de jeter les jalons de la solidarité mondiale. »

Le ministre d’État s’est félicité des acquis de la CONFEMEN qui, depuis sa création en 1960, a permis des avancées significatives dans la mise en œuvre et l’exécution de politiques éducatives. Pour lui, la CONFEMEN constitue une plateforme qui permet de nourrir la réflexion dans l’intérêt des pays membres de la Francophonie et de formuler des recommandations en vue d’une gestion intégrée et mutualisée des questions de fond. C’est pourquoi dira-t-il, la Côte d’Ivoire accorde une importance particulière à cette 56e Session ministérielle qui est la matérialisation d’un nouveau bail avec la CONFEMEN.

La ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement technique de Côte d’Ivoire, Mme Kandia Camara, a également insisté sur l’engagement de la Côte d’Ivoire qui est fier d’être membre de cette institution fédératrice des énergies que constitue la CONFEMEN et qui aspire à y jouer sa partition pleine et entière. La Côte d’Ivoire a apuré, depuis 2011,  dix ans d’arriérés de cotisations statutaires. Elle a également procédé au paiement de la totalité de sa quote-part dans le financement de l’évaluation internationale regroupant 10 pays d’Afrique subsaharienne.

Pour la ministre, l’ambition du gouvernement est d’ajouter à l’économie de ressources dont bénéficie le pays, une économie du savoir, porteuse de développement durable. « L’émergence de notre pays est à ce prix » dira-t-elle.

L’Administrateur de l’OIF, M. Clément Duhaime, va dans le même sens lorsqu’il fait remarquer que ce n’est pas seulement un impératif moral que nous avons vis-à-vis de l’éducation de notre jeunesse ; il y va aussi de l’avenir de la Francophonie ainsi qu’aux valeurs de solidarité et de diversité qu’elle porte.

Selon l’Administrateur, une éducation et une formation de qualité qui débouchent sur des possibilités d’emploi et d’insertion socio-professionnelle demeurent des défis pressants et permanents pour les États et gouvernements de la Francophonie.

Pour le Secrétaire général de la CONFEMEN, la session ministérielle se tient au moment du bilan de l’EPT qui fait apparaître que depuis Jomtien en 1990, en passant par Dakar en 2000, « nos systèmes éducatifs surtout ceux des pays du sud sont dans une impasse de la contreperformance tant au niveau de l’efficacité interne et externe, qu’au niveau du financement et de la gouvernance. » Pourtant, ajoutera-t-il, « ils ont l’obligation de sortir de cette impasse si nous voulons assurer un meilleur devenir à nos enfants ».

La 56e session ministérielle s’est déroulée au moment où la communauté internationale prépare les Objectifs de développement durable. Elle est également au carrefour de plusieurs défis et enjeux de l’évolution de nos systèmes éducatifs. Elle contribuera à porter la vision et la spécificité francophone lors de la prochaine Conférence mondiale sur l’éducation qui se tiendra en mai 2015 à Séoul, à travers des propositions pertinentes, courageuses, réalistes et réalisables qui amèneront vers des politiques éducatives transformationnelles.