La réunion annuelle du Comité de coordination internationale de l’initiative ELAN-Afrique s’est tenue du 27 au 28 novembre 2013 à Kinshasa (RD Congo). La rencontre a réuni autour de l’équipe du projet Elan de l’OIF, les membres du Comité scientifique international, les points focaux des pays engagés dans le programme, des experts et des partenaires sociaux, notamment la Fédération des associations des parents d’élèves et des partenaires techniques et financiers de l’OIF dont la CONFEMEN, l’AFD, l’UNESCO, et l’ACALAN.
Les travaux, présidés par la représentante de la CONFEMEN, ont permis de faire d’abord le point des activités menées dans le cadre du comité scientifique international, de présenter et d’échanger ensuite sur le bilan annuel de l’initiative ELAN-Afrique.
Il ressort de ce bilan qu’il y a 51 892 élèves dans les classes bilingues tenues par 2931 enseignants ; 135 encadreurs assurent le suivi-accompagnement de ces classes réparties sur 423 écoles bilingues, pour 28 langues enseignées, dans sept des huit pays concerné par le projet (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Niger, RD Congo, Sénégal) étant donné que le Mali qui réintègre l’OIF va bénéficier d’un rattrapage.
Le coordonnateur du projet a décrit le processus d’élaboration de l’approche ELAN qui, depuis Ouagadougou en 2012, a préconisé l’entrée par la lecture-écriture, dans un processus inclusif et incluant tout l’existant au plan scientifique, didactique et pédagogique. Les actions phares se structurent ainsi autour de l’élaboration du guide, la révision des plans d’actions, la tenue régulière du Conseil d’orientation, la mise en œuvre d’une dynamique partenariale, la communication et l’évaluation.
La CONFEMEN a réaffirmé son engagement à accompagner le projet ELAN tout en saluant l’initiative de l’OIF d’intervenir dans le domaine de l’éducation et particulièrement sur la question de la qualité de l’éducation par l’utilisation des langues premières des enfants afin de faciliter les apprentissages. La CONFEMEN a traduit également sa disponibilité à utiliser « son potentiel institutionnel » pour porter la voix de « ELAN Afrique » au niveau des pays et auprès des partenaires techniques et financiers.
Pour la Directrice de la langue française et de la diversité linguistique de l’OIF, en dépit des difficultés, des avancées réelles ont été notées, particulièrement au niveau du projet pilote pour la lecture-écriture. Elle a ensuite souligné la nécessité d’avoir une bonne coordination entre ELAN et des initiatives comme IFADEM. Elle a enfin mentionné toute l’importance que l’OIF accorde à l’inscription de la question des langues nationales dans les plans sectoriels de l’éducation des pays.
Particulièrement honoré du choix porté sur la RDC pour abriter la rencontre, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel a réaffirmé, lors de la cérémonie d’ouverture, son engagement et celui de l’État congolais à ne ménager aucun effort pour le succès de l’initiative ELAN-Afrique.
Les discours, les communications et particulièrement les échanges sur les difficultés majeures ont permis de noter que la question du suivi des activités et du suivi pédagogique demeure aujourd’hui un enjeu important pour le projet. C’est pourquoi il a été demandé de mettre un accent particulier sur le suivi de proximité pour donner à ELAN des chances de succès. À ce titre, les points focaux ont été invités à jouer le rôle qui est le leur dans la mise en place d’un dispositif fonctionnel de suivi. Comme l’a noté le coordonnateur du projet, « le salut de ELAN se trouve dans sa capacité à assurer ce suivi de proximité ».